Les réseaux sociaux et l’activisme des personnes handicapées

L’utilisation des réseaux sociaux telles que Twitter, Facebook et Instagram comporte des aspects positifs et négatifs.

Parmi les problèmes signalés, citons le harcèlement, le piratage, la promotion de comportements à risque, les attentes irréalistes et les pressions exercées par les comparaisons, autant d’éléments qui peuvent nuire à la santé mentale. Toutefois, dans cet article, je souhaite souligner certains des avantages des réseaux sociaux en termes d’échange d’idées/d’informations avec la communauté internationale et d’activisme.

Alors que les médias grand public aiment généralement promouvoir des histoires « inspirantes » de personnes qui ont surmonté leur handicap, les réseaux sociaux, qui sont animés par des personnes qui vivent avec un handicap, ont un rôle important à jouer dans la promotion de la santé mentale. Les réseaux sociaux animés par des personnes handicapées leur donnent la possibilité de prendre le contrôle de la narration et de partager leurs expériences vécues. De nombreux messages sont axés sur le partage d’expériences et d’astuces de la vie quotidienne, telles que la maîtrise d’un fauteuil roulant et la manière de se déplacer. Ce type de posts permet de montrer ce qu’est réellement le fait d’être handicapé et de lutter contre les stéréotypes négatifs.

Les médias sociaux sont un réseau mondial qui relie les communautés

Comme je souffre d’un handicap rare, j’ai adoré trouver et suivre d’autres personnes atteintes de la même maladie dans le monde entier. Les handicaps rares peuvent être très isolants, il est donc important de savoir que vous n’êtes pas seul et qu’il y a d’autres personnes comme vous !

Certaines publications sur les réseaux sociaux visent à sensibiliser aux inégalités systémiques dans la société. Ce type d’activisme peut attirer l’attention des médias grand public et repose sur le partage de messages pour mettre en lumière les problèmes. L’un des sujets que je suis actuellement est l’expérience des personnes handicapées qui voyagent dans les compagnies aériennes.

De nombreux utilisateurs de fauteuils roulants ont eu de très mauvaises expériences dans les avions, notamment en n’ayant pas accès aux toilettes pendant les vols et en voyant leur équipements endommagés. Il s’agit de problèmes institutionnels très répandus, dus à des défaillances du système, qu’il s’agisse du manque de formation du personnel ou de l’inadéquation des politiques et des réglementations en matière d’aviation. Il faut espérer qu’avec un activisme continu, ces problèmes pourront être résolus.

Bien que les réseaux sociaux présentent des inconvénients, n’hésitez pas à nous faire part des expériences positives que vous avez vécues en les utilisant dans la section des commentaires.

À propos de l’auteur

Susan Seipel est une para-athlète avec une formation en natation et en équitation, et est triple championne du monde de Paracanoë.

Elle a remporté une médaille de bronze aux Jeux paralympiques de Rio en 2016 et a été la première Australienne de l’histoire à remporter une médaille en paracanoë au niveau paralympique. Aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2020, Susan a remporté une médaille d’argent dans l’épreuve inaugurale de canoë féminin. Elle s’entraîne actuellement pour Paris 2024.

En dehors du sport, Susan est fière d’être l’ambassadrice de RSPCA Queensland et se passionne pour le bien-être des animaux. Elle étudie également la psychologie à l’université.